Prévention des risques naturels

Comme de nombreuses communes, Nancy est historiquement exposée à des risques naturels, comme les inondations, ou technologiques, avec la présence de sites industriels classés Seveso, comme les Grands Moulins. Ces risques font l’objet d’une connaissance fine, qui permet d’informer les habitants et de prévoir les plans d’actions nécessaires.

DDRM

Le Dossier Départemental Des Risques Majeurs (DDRM) de Meurthe et Moselle recense les risques dans chaque commune et demande une information préventive à l’attention des habitants.

Il recense 6 risques majeurs auxquels la Ville de Nancy peut être exposée, à savoir:

  • Deux risques naturels : les inondations et les mouvements de terrain naturels
  • Quatre risques technologiques : Une rupture du barrage du lac de pierre Percée, le risque minier, une explosion des silos des Grands Moulins de Paris, le transport de matières dangereuses par voie routière.

Connaître pour prévenir

La connaissance historique d’un aléa permet d’en optimiser la gestion. Pour le risque inondation, les dates les plus marquantes furent celles-ci :

La crue de 1947, la crue historique :

Cette crue a dépassé en importance toutes les crues alors enregistrées et qui, par ailleurs, ne s'est pas reproduite depuis. Des précipitations exceptionnelles et une fonte brutale et simultanée des neiges ont donné aux précipitations de décembre 1947 leur caractère exceptionnel.

Ainsi, à Nancy, la cote maxima a été de 1,89 m ce qui correspond au terre-plein de la place de la cathédrale. Une côte analogue a été relevée à l'Église Saint-Georges, dont le dallage a été recouvert de 80 cm d'eau.

Elle est classée comme crue centenaire, crue référence pour la réalisation de l’atlas cartographique des zones inondées.

Les crues de 1982 et 1983 :

Les crues de décembre 1982, avril et mai 1983, ont constitué, surtout pour les secondes et troisièmes, des inondations exceptionnelles à six mois d'intervalle. Elles sont classées comme crues cinquantenaires.

Les crues d’octobre 2006 :

Lors de la crue d’octobre 2006, la côte d’alerte a été dépassée de 50 cm à Malzéville et de 90 cm à Damelevières, station référence pour la commune de Nancy. Elle a été classée comme crue trentenaire.

Les crues de mai 2012 :

Dans la nuit du 21 au 22 mai 2012, deux violents orages se sont abattus sur l’ensemble des communes de la Communauté urbaine du Grand Nancy. En l’espace de trois heures, environ 11 millions de m3 se sont déversés avec une force dévastatrice.

Le bilan de ces intempéries d’intensité exceptionnelle est important. Sur Nancy, les secteurs les plus touchés ont été le Clos de Médreville et la Place de la Commanderie.

Agir pour protéger

Les travaux d’aménagement de la Meurthe :

À la suite des inondations de 1983, le District urbain puis la Communauté urbaine du Grand Nancy ont réalisé d’importants travaux hydrauliques sur la Meurthe dans la traversée de l’agglomération. Le chantier a débuté en 1986 pour s’achever en 2002 avec un investissement de 58 M€.

Le Grand Nancy a financé ces aménagements à hauteur de 33 %, l’état 24 %, la Région et le Département 21,5 %.

Cette réconciliation avec la rivière a permis notamment de reconstruire la ville sur elle-même le long des Rives de Meurthe.

L'ultime étape s'est terminée avec l'aménagement du secteur de la Méchelle qui se caractérise par le dédoublement du lit de la Meurthe dans un coude de la rivière entre le Pont de l'Ecorcherie à Nancy et le Pont de Tomblaine et par l'abaissement de son niveau de 1 m, de quoi affronter sans dommages importants des crues comparables à celles de 1983 comme ce fut le cas  en octobre 2006 et plus récemment en mai 2012.

En effet, grâce à cet important programme de travaux, les orages dans la nuit du 21 au 22 mai auraient pu engendrer des dégâts beaucoup plus importants que ceux constatés.

Si des mesures ont été prises pour limiter les conséquences des inondations, les causes météorologiques ne pouvant être empêchées sont susceptibles d’entraîner des phénomènes d'inondation car il s'agit de faits naturels toujours susceptibles de se renouveler.

La prise en compte réglementaire

La Ville a pris en compte ce risque en le faisant figurer au Plan Local d'Urbanisme (P.L.U. ex  POS) suite à l'élaboration des Plans de Surfaces Submersibles (P.S.S.) arrêté par le décret de 1956.

Cette réglementation, issue de la loi d'octobre 1935 est obsolète, les différents travaux de calibrage de la Meurthe n’étant pas pris en compte.

L'Etat va remplacer le P.S.S. en élaborant un nouveau Plan de Prévention des Risques Inondations (P.P.R.I.) qui s’appuie sur un atlas des zones inondables réalisé par les Services des Voies Navigables de France, validé lors de la délibération de la Communauté Urbaine du Grand Nancy du 12 octobre 2007.

En date du 24 mars 2009, le Préfet a signé l’arrêté de prescription du PPRI qui initie la procédure de concertation avec les communes concernées par ce document.

En date du 27 février 2012, le Préfet de Meurthe et Moselle a approuvé le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRi) de la rivière Meurthe pour les communes de Jarville, Malzéville, Maxéville, Nancy, Tomblaine et Saint Max

La prévention des mouvements de terrain naturels

Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol. Il est fonction de la nature et de la disposition des couches géologiques.

Le plus souvent, le mouvement de terrain est dû à des processus lents de dissolution ou d'érosion favorisés par l'action de l'eau et de l'homme. Il peut, cependant, avoir pour origine première l'activité humaine.

Les mouvements lents et continus pouvant se traduire par :

  • des affaissements de terrain lents et progressifs qui créent des dépressions topographiques peu profondes,
  • des phénomènes de gonflement ou de retrait liés aux changements d’humidité de sols argileux (à l’origine de fissurations du bâti),
  • des tassements des sols compressibles (vase, tourbe, argile…) dus à une surexploitation,
  • des glissements de terrain caractérisés par des déplacements, par gravité, d'un versant instable ;
  • de vitesse lente ces déplacements peuvent s'accélérer en phase paroxysmale pour aller jusqu'à la rupture complète du versant.

Les mouvements rapides et discontinus pouvant se traduire par :

  • des effondrements de terrain liés à la rupture brutale de cavités souterraines naturelles ou artificielles (mines ou carrières),
  • des écroulements et chutes de blocs,
  • des coulées boueuses et torrentielles.

La Direction Départementale des Territoires (ex DDE) de Meurthe et Moselle a confié au Bureau de Recherche Géologiques et Minières (BRGM) l’étude technique de l’aléa mouvements de terrain, du aux glissements, sur la commune de Nancy. Un rapport final a été rendu en décembre 2005.

Cette étude fait suite à l’élaboration en 2002 du « Guide méthodologique de l’aléa mouvements de terrain sur les communes de la Communauté Urbaine du Grand Nancy ».

La carte d’aléa montre que seule la partie Nord – Ouest du territoire communal, au niveau de laquelle se développent les reliefs entre le plateau de Haye et la plaine de la Meurthe, présente un niveau d’aléa significatif.

Le label Pavillon orange

Le 01 octobre 2015, la Ville de Nancy a obtenu avec succès le label Pavillon Orange avec quatre étoiles, plus haute distinction, créé par le Haut Comité Français pour la Défense Civile (HCFDC). Ce label vise à aider et valoriser les communes ayant mené des actions concrètes en vue de renforcer la sécurité et la protection de leur population face aux risques et menaces majeurs. Pour rappel, Nancy a été la première ville du Nord-Est de la France à le recevoir en 2011.