Le génocide des Tutsi et la résilience des rescapés : ce que j'ai vu et entendu au Rwanda

Conférence - Rencontre

Dimanche 01 juin - de 15h à 17h

Association culturelle juive

5€

Adultes, Adolescents

Durée : 02h00

Le génocide des Tutsi et la résilience des rescapés : ce que j'ai vu et entendu au Rwanda

Conférence - Rencontre

© C. Quenet

Dimanche 01 juin - de 15h à 17h

Association culturelle juive

5€

Adultes, Adolescents

Durée : 02h00

L’Association Culturelle Juive, vous invite à rencontrer Marcel KABANDA sur le thème Le génocide des Tutsi et la résilience des rescapés : ce que j’ai vu et entendu au Rwanda
Aujourd’hui, le Rwanda est un pays qui va bien. La capitale Kigali est l’une des villes les plus propres et les plus sécurisées du monde. La scolarisation des jeunes est des plus élevées. La 5G est partout disponible. Son ouverture aux Nouvelles technologies, une manifestation puissante des capacités de création littéraire et artistique font pâlir d’envie nombre de ses voisins.  Sur les collines et dans l’espace public, les relations sociales parassent cordiales. Le Pays des Mille collines, comme il est aussi appelé, est même considéré comme un modèle de la bonne gouvernance. On en oublierait qu’il y a à peine à 30 ans, ce pâtit pays d’Afrique centrale a été le théâtre du dernier génocide du XXè siècle. 
 
Au printemps 1994, l’État rwandais, ses forces, son administration et sa population civile, les Hutu, se sont investis dans une campagne d’éradication d’une partie de son peuple, les Tutsi victimes d’un racisme dont la genèse remonte à la rencontre entre le Rwanda et les européens obsédés par les logiques des origines et du classement des espèces, des hommes et des cultures. En moins de trois mois et dans une incroyable indifférence de la communauté internationale, plus d’un million d’enfants, de femmes et d’hommes ont été assassinés pour ce qu’ils étaient par leurs voisins, coreligionnaires ou leurs parents par alliance matrimoniale. Un génocide rapide et cruel dans ses modalités d’exécution. 

Ces faits sont inoubliables à cause de la souffrance abyssale qu’ils ont causée. Mais les Rwandais disent : Twibuke twiyubaka, littéralement, souvenons-nous en nous reconstruisant. Une des singularités de la situation est que les survivants et les familles des bourreaux ont continué de vivre ensemble. La volonté de vivre puisque on a survécu a imposé l’idéal de vivre ensemble. Kubaho ni ukubana, dit-on en ce pays, littéralement, vivre c’est vivre avec les autres. Est-ce cela la résilience ? Le retour à la situation d’avant est-elle possible ? Qui devient orphelin un jour le demeure à jamais. Peut-on garder la foi lorsque Dieu a été à ce point absent ? À qui peut-on de nouveau faire confiance lorsqu’on a été démesurément trahi ? À quoi peut-on raccrocher l’éducation des enfants lorsque toutes les valeurs ont été publiquement vandalisées ? L’humanité peut-elle survivre de la haine et du racisme ? Cette interrogation n’est malheureusement pas nouvelle.

Lieu

Association culturelle juive

55 rue des Ponts

54000 Nancy

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